
Objectif “zéro rejet sur le réseau” Le système de collecte et d’infiltration ingénieux et autonome intègre des canaux, une roselière et des noues paysagères pour éviter les rejets dans le réseau public. Ce réseau écologique stocke, filtre et redistribue les eaux sur le site en harmonie avec le paysage naturel.
Des bureaux dans un écrin de nature
L’Arboretum de Nanterre a revitalisé un ancien site industriel abandonné en un vaste campus arboré, reconnecté au grand paysage économique et écologique du territoire nanterrien. En intégrant des nouveaux corridors écologiques et des espaces richement végétalisés, il renforce la biodiversité locale et participe à la trame verte et bleue de Nanterre. Parallèlement, ce campus crée un environnement de travail innovant et durable, où la nature et les infrastructures favorisent l’attractivité de nouveaux talents et leur bien-être au quotidien.
L’Arboretum regroupe cinq immeubles neufs et deux bâtiments historiques réhabilités, connectés entre eux par un parc intérieur végétalisé de 6 Ha. L’implantation du campus a été imaginée pour donner à chaque bureau un rapport direct et privilégié à la nature. Chaque plateau de bureau est prolongé par de grandes terrasses allant jusqu’à 170 m². A chaque étage, ces espaces extérieurs relient les bureaux aux espaces paysagers de l’Arboretum.
Les bâtiments sont conçus en structure bois (dalle CLT et poteaux poutres en lamellé collé). Il devient ainsi le plus grand campus d’Europe construit en bois massif, pour une empreinte carbone réduite de moitié sur l’ensemble de son cycle de vie. Le campus remplit le cahier des charges de tous les labels actuels sur des niveaux “Excellent” (E+C+ niveau E2C2, BBCA, HQE, BREEAM, BiodiverCity).
Une collection végétale exceptionnelle
Le parc de l’Arboretum, imaginé par l’agence de paysage et d’urbanisme Base, se structure autour de l’idée d’un delta paysager composé de quatre grands vecteurs distincts, chacun intégrant une ambiance paysagère spécifique à la densité de boisement varié et offrant une mosaïque de couleurs et de textures changeantes avec les saisons.
À l’est, “l’allée de l’Arboretum”, axe principal du site, innerve le parc et fédère l’ensemble des bâtiments de l’aile Est. Elle joue un rôle d’espace diffuseur et d’émulation collective propice à l’esprit d’entreprise. Un choix d’essences remarquables compose cette allée, ponctuée de grands inserts plantés, comme le Micocoulier de Provence aux feuilles asymétriques, le Chêne vert au feuillage bicolore ou encore Magnolia de Kobé à la floraison blanche abondante.
“Les lisières de prairies” créent des espaces ouverts et lumineux, propices à la détente des collaborateurs. Ces grandes pelouses sont des respirations dans le parc. Elles sont composées de sujets à grand développement comme le Chêne des marais à la coloration automnale rouge orangée vive ou le Frêne oxyphylle admirable pour la finesse de son feuillage, sous lesquels il est agréable de faire une pause revigorante.
Au centre, un “canal planté” de 200 m de long agrémenté de plantes hélophytes, inspirées de la vallée de la Seine offre un lieu de promenade paisible et contemplatif. Le canal architecturé se prolonge d‘un amphithéâtre de verdure de 200 places, d’une friche héritée du site d’origine et en libre évolution appelée “le clos des espèces rares”, d’une roselière de 2 000 m², d’un verger de pommes anciennes et d’un potager pour une production annuelle de fruits et légumes estimée à 3,5 tonnes, destinée à alimenter un des huit restaurants du site.
La roselière de l’Arboretum est un écosystème humide végétalisé et aménagé pour gérer les eaux de pluie du site. Elle constitue également un habitat pour la biodiversité locale.
À l’ouest du site enfin, “la lisière forestière” constitue un cordon boisé plus sauvage regroupant des essences locales naturellement présentes sur les berges de Seine et son chapelet d’îles. “L'idée ici était de créer une végétalisation dense pour mettre à distance la voie ferrée et protéger les façades des bâtiments en été” complète Simon Cathelain, co-directeur de l’agence BASE Paris, expliquant le projet de conception. Elle se compose principalement d’arbres de grand développement, comme le Noisetier de Byzance dont les noisettes feront le bonheur de la petite faune ou le Robinier à la grande production de nectar indispensable aux insectes. Elle est également composée d’une strate d’arbustes et de couvre-sols, offrant gîtes et garde-manger à la biodiversité locale.