
Espace de détente A proximité des espaces de jeux situés sur la butte, l’espace de détente, qui totalise 1 000 m2, permet de s’allonger ou de pique-niquer à l’ombre prochaine des grands chênes.
Le Jardin de l’Ars ? Ce nouveau parc urbain sera achevé fin
2024 et s’intègrera au quartier Saint-Jean Belcier, en rive
gauche de la Garonne à Bordeaux, et plus particulièrement
à la ZAC éponyme, en cours de développement depuis 2014.
Cette ZAC constitue “une opération de renouvellement urbain
très engagée”, selon le maître d’ouvrage, l’Etablissement
public d’aménagement (EPA) Bordeaux Euratlantique. Alors
que plusieurs milliers d’emplois se sont installés depuis 2016
et plusieurs centaines d’habitants nouveaux depuis 2018, les
travaux du Jardin de l’Ars ont commencé l’hiver 2020.
S’inspirer des paysages de la métropole
La mission de maîtrise d’oeuvre d’OLM paysagistes & urbanistes
sous forme d’accord-cadre a commencé par une phase d’étude
entre décembre 2016 et juillet 2022. Il s’agissait d’abord
d’intégrer l’ensemble des enjeux et des études formalisés par
le plan guide de l’agence d’architecture et d’urbanisme Reichen
et Robert Associés (RRA) réalisé avec Setec sur les 145 hectares
du quartier Saint-Jean Belcier. Mais la phase essentielle de la
mission d’OLM était bien la maîtrise d’oeuvre paysagère d’un
des quartiers de Saint-Jean Belcier : le Jardin de l’Ars et tous
les espaces publics nouveaux à ses abords résultant des
différents programmes immobiliers. Ces espaces totalisent
5,9 hectares et se situent sur une ancienne zone d’activité
polluée : friche ferroviaire, station essence, concession
automobile, bâtiments divers... “Le parti pris d’aménagement
s’est appuyé sur quatre fondamentaux” selon Guillaume
Boehm, architecte-paysagiste, responsable du projet. Le Jardin
de l’Ars devait constituer un nouveau lieu de vie et d’usage
et, conformément au plan guide de RRA / Sétec, une liaison
métropolitaine permettant aux joggeurs, cyclistes et promeneurs
de circuler vers la Gare Saint-Jean, ou à l’opposé vers la
promenade des coteaux de Floirac, ou encore vers la future
place d’Armagnac et les quais de Brienne réhabilités. En même
temps, il fallait assurer une gestion hydraulique à ciel ouvert :
“C’était novateur à l’époque et la nouvelle équipe municipale a
confirmé cette direction”, commente Audrey Parmentier, cheffe
de projet du secteur de l’Ars à l’EPA Bordeaux Euratlantique.
Pour y parvenir, mais aussi pour pouvoir mieux gérer les terres
polluées, l’EPA a indiqué à OLM de faire un jardin plus large que
prévu par le plan guide initial. Enfin, quatrième fondamental, il
fallait s’inspirer des paysagers identitaires de la métropole :
paysages lacustres et fluviaux, boisements denses et mixtes
alternés par des clairières, coteaux calcaires dominant la
Garonne en rive droite. “Il ne s’agit pas de “miniaturiser” des
paysages existants mais d’exprimer des variations et des
ambiances à travers des plantations, des reliefs topographiques
et la présence de l’eau”, explique Guillaume Boehm.