
Le parvis partagé Au niveau de l’entrée du collège Gisèle Halimi et de l'EM Lyon, le jardin s’ouvre, le sol se libère pour générer un effet de parvis. Les équipements de mobilier urbain sont plus nombreux pour gérer et accompagner les grands flux pendulaires des collégiens et des étudiants.
Situés dans le 7e arrondissement de Lyon, les Jardins de
Pré-Gaudry ont pris place sur l’ancienne friche industrielle
des câbleries Nexans. Au coeur du quartier très dense
et en pleine mutation de Gerland, la Métropole de Lyon y
a programmé deux grands équipements d’envergure : un
nouveau collège de 600 élèves (ouvert depuis la rentrée
2022) et l’EM Lyon Business School qui accueille, depuis
septembre 2024, plus de 5 000 étudiants et enseignants. Ce
projet paysager constitue une véritable respiration au milieu
des îlots hauts, denses et des grandes emprises fermées des
quartiers adjacents tout juste livrés (logements, bureaux…)
avec peu d’espaces verts publics.
La commande initiale d’aménagement des 11 000 m2
d’espaces publics urbains comportait deux volets :
- d’une part, l’aménagement de parvis d’entrée pour ces
deux nouvelles écoles ;
- d’autre part, le prolongement Nord de l’Allée de Fontenay,
innervant le quartier du Parc de Gerland à Jean Macé.
Cette allée, à la fois lien urbain et paysager, est l’un des
axes structurants du plan guide initial de Gerland (dont
l’urbaniste en chef n’est autre qu’Alain Marguerit, paysagiste
concepteur).
Le parti pris paysager
En transgressant la commande initiale d’Allée et de parvis
(du collège et de l’EM Lyon) en véritable jardin, la maîtrise
d’oeuvre Ilex a orienté la conception des espaces publics
vers une conception de type parc. “Notre ambition, précise
Mael Camus, chef de projet chez Ilex, a été de concevoir une
pièce de nature urbaine intense, entremêlant îlots boisés,
grande pelouse et résille de lieux à vivre, sortant des fonctions
uniques d’accueil des flux et de parvis pour devenir un
véritable lieu de pause et de fraîcheur. En somme constituer
une nouvelle destination au coeur du quartier de Gerland”. Les
cheminements sont inféodés à cette figure de jardin (et non
l’inverse comme traditionnellement !) dessinant une résille
souple, volontairement chahutée (pas de cheminements tout
droits !) et à largeurs variables, permettant de constituer autant
de lieux de repos, de pauses…