Avant : un site naturel mais victime de son succès. Une érosion naturelle accentuée par la présence des ragondins (espèce envahissante) et le piétinement des heureux promeneurs : des travaux devenaient nécessaires !
Plantago
Depuis sa création en 1985, cette zone humide artificielle de 3000m² , au cœur du Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse, baptisée localement ‘Mare aux canards’ a su conquérir le cœur de ses visiteurs.
Cependant, ce milieu humide, honorant son rôle de zone tampon, était soumis à l’érosion naturelle de ses berges. Une érosion naturelle accentuée par la présence d’espèces invasives et le piétinement d’heureux promeneurs, désireux d’observer la nature. Victime de son succès, une intervention sur les berges de la Mare devenait nécessaire, que la Ville de Chevreuse a intégré dans un bouquet de travaux d’aménagement plus vaste, pédagogique et poétique. Le projet devait ainsi répondre à trois objectifs : traiter les berges, restaurer le bon état écologique de l’écosystème et garantir un lieu de quiétude propice à la contemplation et au repos.
Contenir les espèces envahissantes
Originaire d'Amérique du Sud, introduit en France pour sa fourrure et libéré dans la nature lors de la fermeture de nombreuses usines, le ragondin est aujourd’hui considéré en France comme une espèce exotique envahissante.
Et son impact sur les écosystèmes humides est double. En creusant des terriers profonds, il fragilise la solidité même des berges, favorisant leur érosion et participe à un envasement accéléré des plans d’eau qu’il colonise.
Grand herbivore, il défriche les berges à vitesse grand V et participe à l’appauvrissement de la biodiversité végétale, refuge de nidification et garde-manger de nombreuses autres espèces.
Sans la présence de leurs prédateurs naturels (le puma et le caïman) un trop grand nombre de ragondins en France provoque le déséquilibre des écosystèmes humides et la Mare aux canards de Chevreuse était en train d’en payer les frais.
La présence de l’écrevisse de Louisiane, la surpopulation des oies domestiques et de certains poissons invasifs comme la perche arc-en-ciel confirmait le déséquilibre de la mare. Une renaturation, c’est-à-dire une restauration d’un bon état écologique, était alors nécessaire.